#Regardemoi
Tous les 15 jours retrouve dans la rubrique « Chroniques Littéraires« , l’histoire d’une fille…

Il était une fille…
Car y a toujours une fille dans les histoires.
Ça fait vendre les filles.
Ça donne envie.
Ça fait parler.
Ça inspire les cœurs.
Ça fait rêver.
Ça fait pleurer.
Ça fait souffrir.
Ça dérange lorsqu’elles ne sont pas ce qu’on en attend !
Alors dans cette histoire y en aura une aussi !
Pas que je doive la vendre. Elle sait très bien le faire.
Elle a appris.
Pas que j’ai envie de vous inspirer.
Elle n’est pas inspirante cette fille-là !
Mais je veux qu’elle soit Vivante !
Malgré tout, qu’elle vive encore un peu…
Plus Fort.
Comme elle le voulait.
Comme elle l’a tellement espéré.
Que son histoire puisse être connu.
Pour vous apprendre à lire dans les yeux.
Pour vous apprendre à regarder.
A voir non pas ce que vous espérez, mais ce qui est.
Pour vous partager une vie.
Sa vie.
Ses cassures.
Ses plaies qui sont aussi les miennes…
Et puis les filles vivent dans un monde inconnu.
Elles sont en vrac les filles.
Elles ne savent pas qui elles sont. Elles pensent se connaître, mais si leur monde s’effondre elles (re)deviennent personne…
Elles sont changeantes, instables.
Leurs émotions prédominent sur la raison.
Mais si elles font taire leur essence, elles (re)deviennent fades et vides !
Elles sont fragiles et jolies parfois.
Elles ne sont pas logiques.
Ou plutôt si elles le sont, mais pas pour ce monde.
Elles aiment très fort.
Trop fort.
Alors elles sont si vite cassées…
Elles se brisent.
Elles craquent.
Comme un bout de bois mort.
Leur bruit est un déchirement.
Une secousse de l’âme.
Une mort intérieure en premier lieu.
Elles peuvent être solaires.
Délicates.
Douces…
Mais cette fille-là n’est ni solaire, ni délicate.
Elle est abrupte.
Sombre.
Sale.
Déchirée.
Malade.
Dérangée.
Mais elle est là et ça suffit pour créer mon histoire…
Alors voilà cette fille, c’est un peu moi, c’est vrai.
Ça peut être un peu toi aussi si tu sais ce que devenir fou veut dire.
Par contre ce n’est pas mon histoire seulement mes émotions.
C’est moi qui écrit de toute façon.
Je ne sais pas mentir.
Je ne suis pas Elle et Elle n’est pas moi.
Je suis Elle et Elle est moi…
Je porte ses cicatrices.
Je porte son histoire.
Je porte le poids et la plume.
Elle existe pour moi et se déverse au travers de moi.
Nous sommes deux en une.
Lié dans la souffrance et l’aspiration.
L’une pour l’autre…
Coexistant dans ma chaire, dans mon esprit et dans mes songes noirs.
Deux histoires différentes, mais des sens partagés.
Alors ne confonds pas la fiction et la réalité…
Et seules les émotions comptent là-dedans.
Tu m’entends ?
Seules les émotions sont a saisir.
Elles sont vraies, brutales, à vif.
Elles sont à comprendre.
A vivre.
A mourir.
Pas de rêve, la beauté ne se trouve pas là cette fois-ci…
La beauté s’est l’âme déversée sur le papier.
Mais l’histoire est noire et puante !
Pas de conte de fées, de licornes enchantées, mais du crasseux, du gênant, du déplaisant et un peu de sang.
Et on s’en fout de savoir si elle est heureuse mon histoire, le principal ne se cherche pas là non plus.
Ne vous perdez pas.
Je ne veux pas créer du sentimental.
Ça empêche de raisonner correctement les sentiments !
L’essentiel n’est pas non plus de savoir son identité, mais ce qu’elle déclenche autour d’elle.
Ce qu’elle déclenche en elle-même !
Car une fille ça déclenche toujours quelque chose :
des rires, des larmes, du dégoût, de l’admiration, des grossièretés, de l’amour, de l’irrespect, des palpitations, du dérangeant, des émois, des blablas, du sale, du rêve et surtout des cœurs en suspense…
Voilà, on y est.
Il était une fois une fille…
Cette fille qui voulait juste être vu vraiment…
Alors regardez là,
#Regardemoi
NiNiE